Sex and the City, en plus d’être une des séries les plus populaires des années 1998-2004, est, sans aucun doute, celle la plus taboue jamais diffusée.
Elle raconte l’histoire de quatre trentenaires célibataires et accomplies qui partagent des opinions bien différentes sur les relations amoureuses et le sexe. Tout au long de la série, leurs points de vue sont mis à l’épreuve.
Elles ont chacune des personnalités qui détonnent. Il y a Charlotte qui est une éternelle romantique, Samantha qui conquiert la ville qui ne dort jamais en n’ayant que des coups d’un soir, Miranda qui ne cherche que des relations non contraignantes et brèves pour préserver sa carrière d’avocate et Carrie Bradshaw qui tient sa propre chronique appelée "Sex and the City". Elle aborde de nombreuses problématiques : les femmes sont-elles capables de coucher « comme un homme » ? Est-ce possible d’être monogame ? Surtout à New-York, ville cosmopolite, où il est possible de rencontrer tellement de personnes tous les jours ? Pour répondre à ces problématiques, Carrie demande l’avis de ses amies qui répondent de façon opposées mais aussi à des hommes qu’elle côtoie.
Sex and the City a de nombreux points forts. Les personnages principaux ne sont que des femmes, ce qui reste rare encore aujourd’hui et elles ont de vraies personnalités réalistes. On peut s’identifier à elles. On est représenté.e.s et on peut même se sentir inclus.e.s dans ce groupe d’amies qui se complètent à la perfection.
De plus, cette série est progressiste : elle nous propose une représentation juste de la communauté LGBTQIA+ dans certains épisodes.
La réplique clé : “C’est le pouvoir le véritable enjeu”.
Le concept clé : Le double-standard ou "deux poids deux mesures" signifie juger deux choses analogues avec partialité, selon des règles différentes. Par exemple, dans cette série, nous pouvons voir que si un homme a de nombreuses aventures avec des femmes, il sera qualifié de "champion". À l'inverse, une femme qui aura le même comportement que cet homme sera taxée de traînée. L’action (avoir de diverses relations sexuelles pour s’amuser) est la même, mais la réaction de la société diffère énormément (on glorifie l’un et diabolise l’autre). Un autre exemple : du deux poids, deux mesures est le temps de parole et l'attention accordés respectivement aux filles et aux garçons à l'école. Celui-ci est généralement perçu comme équitable, mais en le mesurant, on constate que les garçons reçoivent deux fois plus d'attention et s'expriment deux fois plus que les filles (cf. Corinne Monnet, La répartition des tâches entre les femmes et les hommes dans le travail de la conversation).
Une série de 6 saisons créée par Darren Star.
Lise Paliniewicz
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Isa (jeudi, 23 septembre 2021 20:54)
Tellement vrai tout ça !!!
Bien écrit et très clair,
Bravo Lise �