Anne-Sophie Molinié

Maître de conférence à la Sorbonne.

  • Bourses post-doctorales de la Casa de Velázquez à Madrid (2010 et 2011).
  • Doctorat en histoire moderne soutenu à l’Université Paris I - Panthéon Sorbonne « La résurrection des corps dans la peinture et les arts graphiques en Italie centrale et dans l’arc alpin (vers 1440 - vers 1600) », sous la direction de Nicole Lemaître (2003).
  • Bourses de l’École française de Rome (2000-2002).
  • Agrégation d’histoire (1998).
  • DEA d’histoire de l’art (Université Paris Sorbonne). Mémoire présenté sur « Les figures de l’au-delà. La représentation du Jugement dernier dans la peinture italienne entre 1545 et 1605 », sous la direction de Jean Guillaume (1996).
  • DEA d’esthétique (Université Paris-Sorbonne). Mémoire présenté sur « L’Annonciation dans la peinture italienne des XVIe et XVIe siècles », sous la direction de Michel Podgorny (1994).

Lorsque Greco est évoqué en France, c'est pour son art étrange, peuplé de figures étirées magnifiées par de somptueuses couleurs, un art irréaliste, empreint dans bien des oeuvres d'un mysticisme fiévreux. C'est oublier ses magnifiques portraits humanistes, à l'égal de ceux du Titien. Bien mal connu en France, comme bien des peintres espagnols, Greco n'est en réalité pas espagnol, mais crétois. Comment le peintre passe-t-il des icônes de la plus pure tradition byzantine à un art maniériste poussé à l'extrême, considéré au xxe siècle comme d'une absolue modernité, et admiré par les artistes de l'avant-garde, dont Picasso? Pour comprendre ce cheminement artistique, Greco, de la Crète à Tolède invite à suivre les pas du peintre de la Crète à Venise, aux côtés de Tintoret, puis à Rome et enfin à Tolède, en plein coeur au siècle d'Or espagnol.