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Soirée de Gala à Grenoble

Accueil chaleureux de tous  et vente de billets de tombola par une grande équipe !

Remerciements pour leur présence parmi nous des Présidents et Présidentes du Soroptimist, du Lyceum, des Lionnes, du Rotary,  des avocats honoraires, de l’UIAD,  du Directeur artistique de la Fabrique Opéra par notre Présidente, Josette Cantais.                                                                    

 

Regret : qu’Astrig Chouteau ne soit pas à nos côtés ce soir et évocation de Ruth Rosenthal.                                                                                                                       Marie-Jeanne Montoya présente l’Affdu.                                                                                                        Guy Caussé présente l’ONG  « AFRANE » (Amitié Franco-Afghane) puis tire trois points communs avec le sujet qui va être abordé : humilité, ténacité, finalité. Mme Raymond explique en détails les actions d’AFRANE : école, formation, assainissement, hygiène...                                                                                   Des poèmes sur la paix ont été distribués à 40 000 enfants. 

 

Présentation de notre conférencier, Olivier Boulet. 

 

Quelques diapositives situent le lieu de la longue agonie de Jean Vincendon et François Henry, en décembre 1956, au Mont Blanc. Elles montrent les voies d’accès possibles et de nombreuses « Une » des journaux d’alors, le Dauphiné, principalement mais l’écho de ces tentatives de sauvetage a retenti hors de nos frontières.  65 ans plus tard, le sujet reste présent : livre, émissions de radio et... notes sur Wikipédia. Sans doute en raison de la proximité de Chamonix, des grands noms liés à cette affaire (Bonatti, Terray...), et du « direct » dans les médias pendant plus d’une semaine.

Pour préparer sa conférence, Olivier Boulet s’est appuyé sur le livre d’Yves Ballu, « Naufrage au Mont-Blanc. L’affaire Vincendon et Henry », sur des archives du Dauphiné Libéré... et les souvenirs de son père, Jean Boulet, pilote d’hélicoptère, qui fut pionnier du sauvetage en montagne. 

Jean Vincendon, 23 ans étudiant à Paris, passionné de grimpe s’entraîne à Fontainebleau. En stage au Club Alpin Français, il veut devenir guide. Il espère intégrer de prochaines expéditions dans l’Himalaya ou dans les Andes. Reçu aspirant-guide. 

François Henry est Belge, il a 22 ans. Etudiant à Bruxelles, il s’entraîne dans les Ardennes. Grand, athlétique, il est doué. Son livre de chevet : « Etoiles et tempêtes » de Gaston Rebuffat. Bien préparé, bien équipé, il a un grand projet : gravir l’Eiger mais... il se casse la jambe !

Vincendon et Henry veulent gravir le Mont-Blanc par l’éperon de la Brenva. C’est une course mixte : rocher et glace. La météo est bonne quand ils commencent le 22 décembre. 

Après une acclimatation de quelques jours, l’ascension s’effectue les 25 et 26 décembre, ils vont croiser l’alpiniste italien Walter Bonatti, une véritable « légende vivante » à cette époque et un autre italien, Silvano Gueser, instructeur militaire d’alpinisme. Ils vont faire cordée ensemble pendant un temps. Bivouac délicat sur la paroi. Vent. Tempête à plus de 4000m d’altitude. Ils se séparent dans la tempête et ne se reverront plus... trois options pour redescendre à Chamonix où il fait – 20°   donc...  - 30, - 35° sur le Mont-Blanc. 

L’alerte est donnée tard car peu de monde avait été mis au courant.  Aucun dispositif de secours n’existe en hiver.  Demande d’un hélicoptère à l’armée. Accord mais il vient du Bourget. Opérationnel jusqu’à 3000 m. Plusieurs essais en vain. Les jours (et nuits !) passent...

L’opinion publique est partagée, ce sont la presse et les radios qui informent. La télévision balbutie, 3% seulement des foyers ont la TV à cette époque. 

Plan du Commandant Le Gall : poser deux équipes à l’altitude maximum... car Le Gall n’est pas un montagnard, il exclut toute tentative par voie terrestre. Un deuxième hélico plus puissant est acheminé.  Il survole les naufragés, largue des colis contenant couvertures et boissons chaudes... On apprendra plus tard qu’épuisés, doigts gelés, Vincendon et Henry n’auront pu les ouvrir...  Le déjà très célèbre Lionel Terray arrive à Chamonix. On lui refuse l’autorisation de compléter la tentative de sauvetage par les airs. Il part quand même avec les amis de Vincendon et Henry qui étaient dans la confidence.                                                                                                                                Abondantes chutes de neige. Vent à plus de 100km/h.Faible coordination des secours...

9ème nuit !  Le pilote du deuxième hélico, très expérimenté mais peu habitué à la montagne, se retourne. À bord, Honoré Bonnet et un deuxième guide, Charles Germain.

Maintenant, ce ne sont plus 2 personnes à sauver mais 6 ! Nouveau plan de Le Gall : 4 guides sur le Dôme du Goûter,  2 au refuge Vallot... 13 personnes par voie terrestre. On est 5 jours après l’alerte...  Un pilote tombe dans une crevasse. Il faut 30 minutes pour l’en sortir. Deux guides pour chaque pilote. La première cordée se perdra, la deuxième marche dans le vent jusqu’à l’obscurité.                 

La nuit du réveillon : 23 personnes sur les pentes glacées du Mont-Blanc.

Un hélico récent, l’Alouette II, plus maniable, est requis mais il est basé à Mont-de-Marsan. Son pilote est Jean Boulet, père de notre conférencier ! Il a été choisi car il est plus léger que le titulaire ! Grands titres dans tous les journaux. Mais chacun est certain que Vincendon et Henry sont morts... Les secours sont abandonnés avec l’accord des familles... Les corps seront ramenés en mars.   

La polémique ne faiblit pas. Lionel Terray pense qu’on aurait pu les sauver. Il démissionne avec fracas de la Compagnie des guides de Chamonix... 

La leçon du drame du Mont-Blanc pousse à revoir tout le dispositif d’alerte.  Le 21 août 1958 : création du Secours en montagne.  Grand succès pour l’Alouette II. La France est leader dans ce domaine.  20 000 sauvetages par hélico dont 94% en montagne. 

Dans les Alpes françaises : 7 hélicos sont en alerte tout le temps.

Et le record d’altitude de Jean Boulet : 12 442m tient toujours !

 

À la fin du dîner, la tombola a été tirée par Marie-Jeanne et Chantal Queyroy. De nombreux lots ont été aimablement distribués... par Cécile Kovarik, fille de Madeleine. Les gagnants ont pu ainsi repartir chez eux avec livres, bouteilles de vins, bon pour un repas gastronomique, places de cinéma, billets de théâtre ou d’opéra, abonnement... 

 

Une belle soirée qui aura laissé de bons souvenirs à chacun. 

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